Voyage en Roumanie – 2017
Nous voici donc repartis pour la Roumanie comme il y a 2 ans.
Orion reste à la maison et nous partons avec la voiture (dont nous avons enlevé 2 sièges arrière) et nous avons attelé la grosse remorque.
Comme d’habitude, c’est un véritable inventaire à la Prévert que nous allons acheminer.
Environ 200 kilos de nourriture, un fauteuil roulant, 6 m3 de vêtements, savons, shampoings, couches pour adulte, fournitures scolaires, etc… à noter qu’une grosse partie de cette récolte vient de « La main sur le cœur », du catéchisme de Muret, de Françoise et ses danseuses…
Dominique s’occupe toujours de ses « petits protégés » roumains même si des gros problèmes de santé l’ont obligé à revenir dans sa région natale près de Toulouse.
L’association « Roumanie espoir » l’aide toujours pour mener à bien son œuvre : 45 personnes en bénéficient dont 13 adultes, 2 étudiants et 30 enfants sans compter les « petites aides quotidiennes » que les habitants de tout le village (et des villages voisins) viennent chercher jour et nuit.
En repos forcé à Revel, Dominique en a profité pour écrire ses mémoires retraçant son arrivée en Roumanie juste après la chute de Ceaucescu. « Je relève les Copii », disponible sur simple demande, est son témoignage poignant au milieu des enfants des orphelinats et des enfants des rues de Bucarest. En roumain, les copii, ça veut dire les enfants… Bientôt viendra le tome 2 de ses souvenirs.
Partis mercredi de la maison, nous faisons étape à Sanremo dans un hôtel de luxe !
En effet, au mois d’avril les chambres sont bradées à même pas le quart du prix de la haute saison…
Deuxième étape en Italie dans un gîte agrotouristique que nous avions découvert il y a 2 ans. C’est toujours aussi bien et le restaurant au village voisin aussi.
En revanche le 3e jour nous avons réservé dans un petit village tranquille des environs de Budapest. Notre GPS nous joue alors un tour de passe-passe en nous envoyant dans un autre patelin ! Heureusement, les 2 villages ne sont qu’à dix kilomètres environ l’un de l’autre et Pierre trouve un hongrois fort sympathique qui le remettra sur le chemin !
Le 4° jour après un voyage sans problème et une remorque bien stable et des roues qui n’explosent pas comme il y a 2 ans, au bout de 2 300 kilomètres nous retrouvons notre ami Dominique qui a tenu à venir nous accueillir chez lui : il a fait le voyage en avion, car son état de santé ne lui permettait pas de venir dans notre voiture. Son avion a atterri à Cluj-Napoca sous dix centimètres de neige ! Ici, il n’y a pas de neige, mais depuis notre départ la température a bien baissé surtout la nuit.
Sitôt les cartons débarqués, le tri commence. Les denrées alimentaires, shampoings et autres dans la maison, les vêtements dans le garage.
Une des familles parrainées par « Roumanie espoir » s’est fait prêter une voiture et a débarqué chez Dominique à 6 heures du matin, car dans son garage il y a des cartons qui ont été acheminés ici par une autre association. Ils viennent donc faire le plein pour subvenir aux besoins de leurs 10 enfants. L’aîné est en 2° année d’ingénieur et le dernier a tout juste 2 ans et demi ! Ani, la maman, trouve que ce que nous avons amené est nettement mieux que les affaires acheminées par l’autre association !
VIVE NOUS TOUS ET TOUT NOTRE « RÉSEAU » !
Dimanche matin, Pierre et Dominique vont distribuer une partie de ce qui a été amené dans une famille de Satu Mare.
Ils habitent dans un bloc de béton construit sous Ceaucescu, mais jamais rénové hormis quelques fenêtres. Céaucescu avait fait raser des villages entiers dans le but de construire des mégalopoles en vue de désertifier les campagnes afin d’avoir une mainmise facile sur le peuple.
Atteint de psoriasis purulent depuis 15 ans, le jeune homme s’occupe de sa mère grabataire alitée et avec une thrombose très importante sur une jambe.
Depuis 3 mois, il bénéficie d’un traitement qui vient de Bucarest et qu’il a dû aller chercher à 60 kilomètres.
Après plusieurs années, sa demande de traitement a enfin été acceptée. Mais il est très inquiet, car si ce médicament administré tous les 15 jours a fait merveille en refermant les dizaines de plaies purulentes dont il était couvert, il sait que ce doit être un traitement à vie. Or la « commission » qui lui a enfin attribué le bénéfice de ce traitement risque fort de l’interrompre puisqu’il va beaucoup mieux et qu’il ne peut pas « graisser la patte »… Eh oui, c’est là encore un reste du collectivisme passé.
Nous laissons ici outre de nombreuses aides alimentaires toutes les couches pour adultes que la Main sur le Cœur nous a fait passer. Ici, elles sont très difficiles à trouver et hors de prix.
En début d’après-midi, Pierre et Dominique repartent à 25 kilomètres de l’autre côté de Satu Mare dans une autre famille de « protégés » de Dominique. Ici encore c’est une famille nombreuse qui a quitté son village d’origine pour pouvoir trouver du travail. L’aîné vient de partir au Brésil pour installer des panneaux photovoltaïques en laissant sa jeune épouse élever leur premier enfant.
Là encore, nous laissons couches pour bébés, nourriture, vêtements, etc.
Ensuite, nous décidons avec Dominique de rendre visite à la grand-mère qui est restée au village natal de cette famille.
Si la distance n’est pas très grande (sept kilomètres), l’état de la piste est tel qu’il faudra presque une heure pour arriver. Les nids de poules sont énormes et la boue menace à tout moment d’immobiliser la voiture louée par Dominique.
Nous finissons par arriver au « bout du monde » dans un hameau de quelques maisons. Comment en effet arriver à trouver du travail dans de telles conditions ? Dani, un des petits fils est venu chez sa grand-mère pour les vacances scolaires. Il adore Dominique et revient avec nous à Noroieni où nous arrivons à la nuit tombée.
Le lundi, nous repartons en direction du Maramures au nord de la Roumanie à quelques kilomètres à peine de l’Ukraine.
Le temps n’est pas vraiment de la partie et nous mangeons notre sandwich du midi dans la voiture sous des averses de neige alors que nous ne sommes qu’à 300 mètres d’altitude !
Nous avons réservé dans une chambre d’hôtes chez Ioan Borlean, un des pionniers de ce genre d’accueil dans la région. Il a rénové une bâtisse traditionnelle en bois en proposant quelques chambres.
Il est également artiste à ses heures et peint des icônes sur verre qu’il expose dans un musée de Sighet.
Régulièrement, il va faire des expositions à l’étranger (France, Belgique, Hollande, etc.).
Nous restons 2 jours pour visiter divers musées et revoir quelques anciennes églises en bois et chaque soir nous avons de longues discutions avec lui après les délicieux repas préparés par Ileana son épouse.
À 2 reprises (une fois par Ioan, et une fois par un visiteur dans un musée), nous sommes interpellés au sujet du très récent vote français du premier tour ! Ils se demandent comment plus de 40 % des Français peuvent en appeler à l’extrême droite ou à l’extrême gauche.
Ils ont, hélas, connu les 2 systèmes ainsi que le lavage de cerveau imposé par les médias à la solde du pouvoir. Ils gardent un souvenir particulièrement cuisant du communisme et du collectivisme et ne comprennent pas ce vote.
Jeudi matin, nous reprenons la route en direction de la Bucovine au nord-est de la Roumanie.
Bien que la distance ne soit pas énorme, nous avons décidé de faire une étape entre le Maramures et la Bucovine.
Nous connaissons en effet cette route de montagne du nord de la Roumanie et nous savons que toute pointe de vitesse est illusoire.
De plus, nous sommes « en vacances » et profitons d’être loin de toutes nos occupations quotidiennes pour farnienter un peu le matin.
Nous passons donc la nuit au pied du col de Prislop dans une forêt de sapins géants et extrêmement serrés les uns contre les autres.
La route est en travaux de tous les côtés et les chantiers se succèdent partout où la route menace de s’effondrer… Entre les chantiers, ce ne sont que nids de poule un peu partout.
Dans le col, nous visitons un de ces innombrables monastères dans lesquels de toute évidence nones ou moines passent leur vie à prier et à psalmodier…
Jamais nous ne voyons un grand produit de leur fabrication. Nones et moines ont le même « uniforme » et la même absence totale de sourire : la mine de 6 pieds de long semble de rigueur et ne donne vraiment pas envie d’adhérer !
Ici en Roumanie la toute puissante Église orthodoxe ne manque ni d’adeptes ni d’argent ! Dans le moindre petit village, il y a une ou 2 églises aussi neuves que rutilantes et de tailles impressionnantes. Le dimanche, elles sont pleines à craquer au point que des haut-parleurs sont installés pour les fidèles qui sont à l’extérieur et n’ont pas pu entrer. Dans certains pays, ce sont les minarets qui fourmillent, ici ce sont les églises géantes et leurs nombreux clochers (parfois 5 ou 6 pour une seule église de village).
Passé le col, la descente vers la Bucovine est tout aussi cahotante. En effet, comme le dit le guide du routard, les nids de poules se transforment en nids d’autruche après le col de Prislop. La neige tombée il a quelques jours borde régulièrement la route qui a été visiblement traitée. La température est cependant bien remontée depuis 48 heures puisque le thermomètre affiche 26°, malgré la neige dans les fossés.
Arrivés à Sucevita, nous prenons nos quartiers à « la casa Felicia ». Ici, nous sommes dans un petit chalet traditionnel, joliment décoré et avec un poêle ancien en briques réfractaires. Le premier soir inutile de l’allumer puisqu’il fait 26°.
Le lendemain, nous commençons par faire quelques achats de poteries noires à Margineata à 2 pas de notre gîte. Ces poteries sont une spécialité unique en Roumanie, car c’est la terre qui les rend noires à la cuisson.
Nous en achetons pour nous et pour la main sur le cœur, car celles que nous avions ramenées il y a 2 ans se sont bien vendues.
Dans l’après-midi alors qu’il fait 24°, un orage éclate pendant la visite du monastère de Voronet et la température chute en quelque 10 minutes à 8°…
Ici en Bucovine, ces anciens monastères décorés il y a 4 siècles ont des églises avec de très nombreuses fresques non seulement à l’intérieur, mais aussi à l’extérieur du bâtiment.
Voronet est un des plus spectaculaires et nous tenions à redécouvrir cette merveille.
De retour au gîte, nous ferons allumer notre vieux poêle en brique qui restera bien chaud toute la nuit avec à peine 5 ou 6 petites bûches… Les « anciens » savaient vraiment faire rimer écologie et économie !
Le lendemain, le temps a bien fraîchi, mais cela ne nous arrête pas et nous partons vers Suceava faire un tour au « grand bazar ».
C’est dimanche et les commerçants ferment un peu plus tôt, ce qui ne nous empêche pas de trouver notre bonheur…
À côté de ce grand marché couvert, il y a un grand centre commercial où nous décidons de faire un petit saut.
Nous découvrons alors qu’en fait le grand bazar ou plus vraisemblablement le grand foutoir, c’est sur le parking de ce centre…
En effet les voitures se garent n’importe comment y compris en bloquant des rangées entières de voitures qui sont ainsi obligées d’attendre qu’une autre voiture crée une issue en libérant sa place ce qui ne dure guère longtemps, car les places libres sont très convoitées, les sens interdits sont allègrement remontés sans problème sauf que cela gêne énormément ceux qui sont dans le bon sens.
Il nous faudra tourner comme les autres pendant un bon quart d’heure pour enfin trouver une place.
Nous quittons rapidement cet imbroglio pour visiter un superbe musée ethnographique dans lequel il y a en ce moment une exposition temporaire de blouses brodées roumaines venant des plus grands musées du monde. Isabelle est admirative devant toutes ces merveilles.
Après ce bref passage en Bucovine nous avons décidé de faire un petit tour dans le delta du Danube. En effet, c’est le 2d fleuve le plus long d’Europe, le Danube se jette dans la mer noire ici en Roumanie à la frontière de l’Ukraine.
La distance est grande et vu l’état des routes en Roumanie nous avons décidé de faire une halte sur le parcours.
Bien nous en a pris, car bien que nous empruntions une des plus grandes routes de Roumanie, nous ne progressons que lentement. Les villages traversés sont très nombreux et surtout ils sont très étendus.
De plus, la circulation est intense et plutôt du genre anarchique… Il paraît que la Roumanie fait partie de l’Europe, mais au volant je pencherai plus pour une conduite africaine !
Les lignes blanches, les limitations de vitesse ou les panneaux-stops ne sont que des éléments de décor et bien rares sont ceux qui les respectent.
Certaines routes dites « européennes » (financées avec des fonds européens) ont bien une bande d’arrêt d’urgence, mais beaucoup d’automobilistes et tous les camions la considèrent comme une voie de circulation ordinaire, un peu étroite certes, ce qui les oblige bien souvent à rouler à cheval sur 2 files !
Ils n’hésitent pas à doubler bien sûr par la droite ni à klaxonner en doublant parce que nous osons respecter les limitations de vitesse en ville et sur route.
Il est vrai que notre ami Dominique connaît des jeunes qui ont leur permis sans n’avoir encore jamais touché un volant !
Ici, tout s’achète. Ou du moins, tout s’achetait, il n’y a pas bien longtemps encore, car le président actuel a mis en place une police financière efficace qui fait la chasse aux corruptions et a mis en prison des milliers d’ex « personnalités » toutes plus corrompues les unes que les autres comme savaient si bien le faire les régimes totalitaires du bloc communiste.
La cohabitation actuelle avec le retour de leurs copains a bien essayé en décembre dernier de faire passer à 3 heures du matin une loi les amnistiant tous en bloc, mais devant les mouvements de masse et l’ampleur des manifestations, cette loi a pour finir été retirée !
Arrivés enfin dans le delta du Danube nous prenons nos quartiers dans un sympathique petit bungalow chez Tavi.
Il a une formation de « vétérinaire », mais n’exerce pas et il est très étonné de voir la sélectivité de la formation vétérinaire française telle que nous la lui décrivons avec Cécile. (Que penser de l’équivalence des diplômes européens ?)
Il possède une dizaine de bungalows bien agencés et fait découvrir le delta aux touristes de passage.
Le lendemain, nous faisons avec lui un tour de 4 heures en barque au milieu des canaux du delta. Nous aimons bien la nature et donc nous nous régalons à observer ces nombreux oiseaux qui viennent ici pour nidifier.
À l’inverse de beaucoup d’autres barques que nous voyons passer, il s’approche doucement et n’hésite pas à couper éventuellement le moteur pour ne pas déranger la faune. Nombreux sont les aigrettes, les hérons, les ibis, les cormorans, les cygnes, les pélicans, les échassiers en tous genres à venir s’installer ici soit de passage soit pour y vivre en permanence.
Il y a peu de prédateurs, même si les sangliers sont nombreux, il y a aussi des renards, des fouines, des rapaces, des chats sauvages et même quelques loups…
Bien sûr, il y a également beaucoup de poissons, mais en ce moment la pêche est interdite pour 3 mois afin de préserver les reproducteurs et de les laisser se reproduire tranquillement.
L’hiver, les canaux du delta sont souvent gelés et avant que l’électricité n’apparaisse, les pécheurs stockaient une partie de cette glace dans de grands trous dans le sol afin d’avoir de la glace toute l’année pour conserver leurs poissons au frais…
Tavi nous montre également la très grande résidence où Ceaucescu venait quelques jours par an. Il faisait bloquer bien sûr toute activité dans le delta avant, pendant et après son court séjour par crainte d’attentat…
Maintenant, cette résidence est réservée aux ministres ! Rien (ou presque) ne change vraiment…
Le lendemain, nous visitons à Tulcea un intéressant musée sur le delta, sa formation, sa faune, sa flore, son écosystème, la vie des pécheurs du delta. En sous-sol, il y a aussi une partie avec d’énormes aquariums où vivent des poissons d’ici, dont des esturgeons et des poissons-chats de quelques centaines de kilos ainsi que quelques beaux aquariums d’eau de mer tropicale.
Après le delta, nous décidons de rejoindre le bord de la mer Noire du côté de Constanta, 2de ville roumaine en taille.
Au passage, nous visitons les ruines d’Histria, ancienne citée Grecque bâtie par les compatriotes de Millet (actuellement en Turquie) première ville a avoir adopté un quadrillage systématique des rues.
Il est regrettable que les fouilles entreprises il y a une centaine d’années ne soient pas continuées et que le musée annexe soit aussi peu entretenu que le site en lui-même.
Il y a un potentiel évident, mais les habitudes de laisser-aller prises sous la dictature communiste sont encore bien là…
Nous visitons également un aquarium bien riche en poissons en bon état, mais où, hélas, les classifications suivant les catégories sont totalement anarchiques.
C’est dommage…
Nous avons décidé ensuite d’aller à Bucarest via une superbe autoroute moderne.
Nous logeons dans un appartement situé en plein centre de la ville, ce qui est idéal pour nous, car nous avons envie de visiter le centre historique de Bucarest.
Nous sommes dans un appartement dans une barre en béton de Ceaucescu.
Ce devait être une barre de luxe sans doute, car il y a plusieurs balcons, mais les communs n’ont pas été rénovés et sont plus que « tristes ».
Le lendemain, nous prenons un taxi pour aller aux halles centrales où s’approvisionnent les habitants de Bucarest.
Bien sûr, il n’y a aucun touriste ici, mais nous préférons de très loin ces ambiances locales à celles où les cars déversent leurs flots de moutons de Panurge en vagues successives. Nous repartirons les bras chargés et dans un taxi dont le chauffeur semble bien cultivés, car il nous parle même de Toulouse-Lautrec qu’il connaît visiblement très bien… Ici, les taxis sont payés (une misère) au kilomètre et nous avons décidé de laisser la voiture au parking plutôt que d’affronter les embouteillages de Bucarest qui par moment nous rappellent ceux de Nouakchott en Mauritanie : des voitures qui foncent pour se bloquer dans les carrefours et qui n’hésitent même pas à faire demi-tour en plein embouteillage.
Nous passons aussi une journée au musée d’histoire de la Roumanie.
C’est fort intéressant avec de nombreux vestiges debs différents comptoirs grecs et romains et également un moulage de la colonne Trajan de Rome qui retrace la conquête de la Dacie (essentiellement ex-Roumanie) par l’empereur romain.
Visiblement, la richesse en or était très bien connue et ceci explique les diverses campagnes romaines pour conquérir ce pays. Les quantités d’or ainsi récupérées en Dacie devaient être suffisantes pour payer tous les impôts de l’Empire romain selon Trajan, mais il a quand même fini par y renoncer et remettre des impôts. Nos chers politiciens l’ont visiblement copié !
Il y a également toute une section concernant les bijoux où nous verrons que bien des bijoux de 4 000 ans sont ultra moderne de « design »… Cette collection de bijoux dans le musée est assez exceptionnelle et mériterait à elle seule le déplacement. Les vitrines du trésor nous exposent ainsi 4000 ans de bijoux et joyaux divers.
Le centre historique de Bucarest est très limité, car Ceaucescu en a fait raser une très grande partie pour construire son palais (qu’il ne verra jamais achevé).
Cette immense bâtisse passe pour être la plus grande au monde après la maison blanche. Il y a des tapis pesant jusqu’à sept tonnes et des rideaux mesurant plus de dix mètres de haut…
C’est maintenant là où il y a le parlement et tout autour, d’autres grands bâtiments sont occupés par les divers ministères. Le tout avec des immenses avenues qui convergent vers ce palais : bref la folie de Ceaucescu à l’état pur !
Depuis Constanta, nous avons « amorcé » notre retour au bercail et nous devons donc faire quelques étapes plus longues, car il y a du chemin à faire !
Ici en Roumanie nous ne comptons pas en kilomètres, mais en heures pour les faire vu le mauvais état général du réseau routier et les innombrables villages qui s’étirent parfois sur dix kilomètres pour quelques centaines de maisons à peine. De plus, il faut en permanence être sur ses gardes vu le manque absolu de respect du Code de la route par la majorité des automobilistes.
C’est ainsi qu’il nous faut presque une journée pour rejoindre Sinaia et arriver à temps pour visiter le petit château décoré entièrement selon les goûts néoclassique et art moderne de la dernière reine de Roumanie. C’est une bien belle visite très intéressante dans une station de sports d’hiver dans les Carpates.
De même, il nous faudra une journée pour atteindre Turda, où nous restons 1 jour pour flâner une dernière fois en Roumanie dans les monts Apuzeni. Les paysages sont superbes, mais la pluie, parfois intense, nous gâche, hélas, un peu la journée… Nous ne regretterons cependant pas cette bien belle dernière virée.
Nous retournons ensuite sur Satu Mare pour récupérer notre précieuse remorque que nous avons confiée à Scaba (prononcer Tchaubi) le « bras droit » roumain de notre ami Dominique quand il n’est pas là. Avec sa femme, ils nous attendent pour un dernier repas.
Une fois encore nous avons partagé d’excellents moments avec des personnes que nous sommes heureux de pouvoir aider soit directement en acheminant du matériel ou des aides ciblées, soit indirectement en vivant à leur contact et en les aidants à surmonter leurs difficultés quotidiennes.
Jamais nous n’avons été inquiétés ni dérangés par qui que ce soit.
Certes de temps à autre sur les parkings de grandes surfaces quelques Tsiganes envoient leurs enfants mendier, mais cela n’a rien de comparable avec les « roms » que nous voyons chaque jours en France.
Comme nous ont dit à plusieurs reprises les Tsiganes avec qui nous avons pu discuter, tous les « mauvais » on vous les a envoyés en France !
Il est vrai qu’ici la police et la justice ne plaisantent pas et n’y vont pas par quatre chemins : tout vol constaté est systématiquement puni par de la prison avec un minimum de 2 ans pour commencer !
Il est choquant de voir se côtoyer autant de disparités : jamais nous n’avions vu autant de superbes
Porches, grosses cylindrées allemandes ou Italiennes à côté de vieilles Dacia (nos ex R12) aussi rouillées et brinquebalantes que les vielles Brabant qui avancent encore en faisant des bruits inquiétants.
Certes, à Bucarest, au restaurant, le dernier soir le serveur, une fois seul avec nous ses derniers clients a essayé de nous arnaquer en tentant de nous convaincre qu’en Roumanie le service n’était jamais compris et qu’il fallait donc verser 10 % de plus… Ensuite, le taxi a bien essayé lui aussi de nous dire que vu l’heure et le tarif de nuit il fallait compter entre 10 et 15 fois le tarif normal ! Mais nous ne sommes pas tombés dans les pièges et l’un comme l’autre en a été pour leurs frais !
Sans doute est-ce là la rançon des capitales où ce genre d’escroqueries fleurissent facilement…
Nous avons aussi vu des Tsiganes se déplacer et vivre dans des chariots directement issus des chariots du Far West américain (et ils ne font pas partie de ces illuminés religieux de certaines sectes américaines)… Comment vivre dans de telles conditions en Europe au 21e siècle ?
Bien sûr, comme à chaque fois, nous devons dire un grand merci à tous ceux qui nous ont aidés dans notre démarche : que ce soit pour la collecte de nombreux colis acheminés, pour les soutiens moraux, pour leurs dons à Orionpartage lors de notre petit cochon grillé habituel en été (ce qui nous permet de faire des dons de soutiens particulièrement ciblés en multipliant leur « obole » par trois grâce aux déductions fiscales). Merci à ceux qui nous remplacent dans nos activités quotidiennes, merci à ceux qui sont venus régulièrement surveiller la maison et arroser quand cela était nécessaire, merci à Guy qui nous permet de mettre à jour ce site au fur et à mesure, etc. Et milles excuses pour ceux qui n’ont pas été évoqués bien sûr…
Un grand merci également à notre docteur qui nous suit, nous soutient et nous conseille à chaque fois.
Un merci tout particulier à nos enfants Cécile et Olivier qui ont pris le relais pour notre ménagerie, pour voter par procuration, et pour « débroussailler » notre flot habituel de courrier toujours plus ou moins urgent !
De retour sans problème à la maison, nous avons « embrayé » directement 1 heure après notre arrivée par une répétition de danses médiévales.
Après un jour de « repos » nous repartons à Monzon ville jumelé avec Muret pour des fêtes importantes où Passerelles Muretaines (dont nous sommes un peu des piliers) doit représenter Muret et participer à plusieurs défilés et des danses médiévales.
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