Voyage au Sénégal – 2007
Nous avons décidé cette année d’aller nous promener au Sénégal, et comme d’habitude, Orion ayant été fait pour cela, nous disposons de suffisamment de place pour aider une O.N.G. En acheminant gratuitement leur matériel.
Nous sommes entrés en contact avec « la main sur le cœur » une association œuvrant en Casamance et dans le sud-est du Sénégal depuis de nombreuses années, et dont le siège social est dans un village voisin du notre…
Notre « mission » sera donc de transporter des cartons et du matériel médical jusqu’à Tambacounda.
Comme toujours, nous avons commencé plusieurs mois à l’avance à préparer minutieusement ce voyage, et nous avons fait appel à la générosité des parents de l’école du village et à celle des parents des élèves du collège où va Cécile.
Là encore nous remercions très vivement Me. Cassée directrice de l’école du Fauga et M. Lamaud principal du collège Louisa Paulin de Muret pour leur compréhension, leur participation et leur soutien actif à nos projets.
Donc nous avons récupéré un ensemble hétéroclite de cartons remplis de vêtements, de matériel scolaire, de médicaments, de chaussures, de jouets, de petit matériel médical, etc. auquel il faut ajouter un « Poupinel » (très lourd, mais très utile pour stériliser du matériel médical non jetable) et 3 fauteuils roulants pour handicapés.
Nous prendrons le bateau à Sète pour Tanger, puis nous descendrons les côtes marocaines, puis mauritaniennes, et enfin sénégalaises.
À Dakar, nous récupérerons Cécile arrivée par avion et nous irons dans le Sud-Est livrer nos précieux colis.
Après un petit tour au parc Niokolo Koba, nous reviendrons laisser Cécile à Casablanca…pour un retour plus rapide en avion.
Bref, la première étape consiste (comme d’habitude) à faire entrer un éléphant dans un table top…
Et pour ce genre de sport, il faut un spécialiste.
Comme toujours au départ, il y en a partout, même dans la douche, et cette fois-ci il a même fallu déposer le plateau de la table pour glisser le Poupinel dessous bien à l’abri…
Une fois encore le lit de Cécile est impraticable, mais d’ici Dakar ce n’est pas bien grave, on s’arrangera plus tard.
Après force galères, Pierre a réussi à faire entrer 47 cartons d’environ 40x40x30 plus un Poupinel, et 3 fauteuils roulants.
Il faut y ajouter tous les dons récoltés auprès des écoles (un grand merci en particulier à l’école du Fauga), les vêtements jouets et cartables stockés depuis plusieurs mois à la maison soit l’équivalent de 6 ou 7 cartons supplémentaires…
Il faut dire que nous profitons du fait que Cécile va nous rejoindre à Dakar pour occuper allègrement sa place et son lit !
Quant à notre salle de bain, elle est occupée pour l’instant par les 3 fauteuils bien pliés et bien emballés et 3 cartons. Tout ce « petit » monde ira sur le toit après la douane de Tanger où nous préférons rester discrets…
Cécile amènera dans ses bagages un 48° carton, et Olivier, lui, reste garder la maison.
Le 1er mai 2007, Orion chargé au top, nous partons donc pour prendre le bateau à Sète.
De bon matin (pour un 1er mai), le rendez-vous est donné à Mauzac où « la main sur le cœur » pour qui nous transportons tous ces colis jusqu’au Sénégal a décidé de nous dire au revoir….
En effet, un groupe fort sympathique est là, et il ne manque que le café !
Après un dernier bisou, Orion nous emmène sans encombre à Sète où nous arrivons largement à l’avance.
Après un petit tour en ville, nous embarquons dans les derniers (toujours un problème de gabarit), mais c’est mieux, car, comme le « Marrakech » n’a qu’une porte, nous serons donc dans les premiers à descendre ce qui nous arrange franchement.
Le « Marrakech » appareille à l’heure et la traversée est légèrement agitée la première nuit.
Sur le bateau nous rencontrons 2 motards sympathiques qui vont descendre aussi sur Dakar via Atar en Mauritanie, où nous sommes allés l’an dernier.
Donc nous échangeons des tuyaux et des cartes pour le GPS.
À notre table un fort aimable médecin anapath nous donne ses coordonnées au cas où nous aurions des soucis….
Arrivé à Tanger la douane ne pose aucun problème, après… 1heure et demie d’attente.
Nous filons donc sur Larrache pour faire notre premier marché et passer à un cyber café envoyer nos premières infos pour le site.
Le soir, nous faisons une superbe étape dans la forêt de Kenitra.
Le lendemain matin, au petit déjeuner, une vache vient manger sur notre table les fraises que Pierre avait préparées pour le petit déjeuner !!!
On dégage la salle de bain en hissant les fauteuils et les colis sur le toit.
La route se passe sans souci jusqu’à Aït Ali (près d’Agadir) où nous sommes toujours aussi bien accueillis et où nous laissons des tas de vêtements, cartables et jouets divers …chez nos « copains » pour qui nous avions amenés de nombreux livres il y a 1 an et demi.
Tout va bien et le lendemain nous partons vers le grand Sud, car la route est longue….
Passé Agadir, nous traversons les derniers massifs de l’Anti-Atlas avant de passer sur le plateau qui surplombe l’océan sur plusieurs milliers de kilomètres… Bientôt un panneau annonce la couleur et les kilomètres restants….
Nous avons décidé de « descendre » assez vite sur le Sénégal, car d’une part nous préférons avoir une marge de manœuvre pour récupérer Cécile à Dakar (une panne n’est jamais à exclure), et d’autre part, il faut avouer qu’il n’y a pas grand-chose à voir ou à faire dans ces 2000 kilomètres désertiques : pas d’arbres sur près de 2000 km, peu de villes, beaucoup de cailloux et surtout du sable.
Le vent violent habituel nous pousse gentiment vers Laayoune puis Boujdour avec ses minarets et son radar calé sur 40km/h en plein désert ! Heureusement, il y a internet et les forums pour avertir les gens de passage !!!!!
Le lendemain, surprise, surprise, le vent qui n’a pas faibli avec la nuit a viré de 90° et nous freine fortement ! De plus, il vient en plein du Sahara et cela se sent, avec un thermomètre qui est monté brutalement à 38°C.
Le ciel devient de couleur sable, le soleil se voile ; les tourbillons font pénétrer le sable partout et l’arrivée sur Dakhla se fait attendre, mais l’étape est incontournable avant la Mauritanie où nous savons que nous ne trouverons plus rien ou presque.
Bien sûr le « Saint Louis » ci-dessus est bien au Sénégal, et il nous restera encore plus de 800 kilomètres à faire avant d’arriver à destination.
Très vite, le vent du Sahara (40° environ) se manifeste avec violence, et la poussière de sable qu’il soulève dès le matin obscurcit le ciel au point de cacher le soleil vers midi, et de donner une couleur ocre à tout le paysage… La nuit, le vent se calmant un peu ce phénomène s’arrête, et le matin le soleil nous inonde à nouveau.
À l’entrée de Dakhla, nous retrouvons nos 2 sympathiques motards du bateau, leurs combinaisons (noires à l’origine) sont ocres, et comme nous, ils ont eu l’impression en entrant sur cette presqu’île que quelques malicieux personnages avaient enfin mis la climatisation en route… (De l’influence de la mer).
Après une nuit plus calme, nous reprenons la route pour Guerguerat, un poste-frontière avec la Mauritanie. Ici, il vaut mieux rester sur la route, car le terrain est miné… (reste de conflits avec les Sahraouis et avec la Mauritanie).
Et le vent reprend de la vigueur et transporte à qui mieux mieux son plein de degrés Celsius et de sable.
En partant du poste marocain, nos deux motards de l’Ain arrivent.Après deux heures et demie d’attentes diverses au poste-frontière, nous voilà en Mauritanie.
Pierre leur redit l’emplacement de la piste dans le « no man’s land » entre les 2 frontières pour éviter l’ensablement garanti, puis bref salut et au revoir.
Une camionnette portugaise profite de notre expérience pour nous suivre dans ce dédale de pistes savamment entretenu par les « guides » locaux.
Cent kilomètres plus loin bivouac dans le sable, le vent heureusement faiblit le soir.
Jeudi matin, départ en même temps que le vent qui reprend sa fabrication de « brouillard ».
À Nouakchott, nous faisons prolonger les visas pour le retour, mais il faut une après-midi entière pour un tampon et quelques euros !!!
Sortir de Nouakchott à 19 H 30 est une vraie gageure ! Les embouteillages mauritaniens sont grandioses : le « jeu » consiste à être le plus gros, le plus culotté et à passer n’importe où y compris (et surtout) en dehors du goudron quand il y en a ! Bref, Orion passe… en force.
Après une nuit agréable, car un peu moins chaude, cap sur le Sénégal.
Nous choisissons l’option piste et barrage de Diama. La piste est mauvaise, mais le paysage superbe.
Le passage en douane se passe très bien et nous arrivons à Saint-Louis sans problème.
Suit une immersion totale en Afrique au marché de Saint-Louis, quel régal…
Nous envoyons des nouvelles pour notre site depuis un vague kiosque qui fait cyber !
Mais il est juste en face de l’hôtel de la Poste où séjournait Saint-Ex, Mermoz et Cie du temps de l’aéropostale et notre petit prince est ravi !
Dommage que la gendarmerie nous arrête en permanence dans la région de Saint Louis et contrôle tout (papiers, extincteur, triangle de signalisation, fonctionnement des stops, des clignotants, etc.) en cherchant tous les prétextes (y compris inventés) pour nous racketter. Ils feraient beaucoup mieux de s’occuper de l’état de leurs véhicules (souvent de vraies poubelles roulantes).
Mais de toute façon, nous n’avons jamais cédé aux intimidations, sortant souvent notre « sésame » :
« Oh, s’il y a quelque chose à payer, pas de problème je vais payer, mais, dans la formation que j’ai eue au ministère, on m’a bien recommandé de toujours exiger un reçu pour me faire rembourser… »
Une seule fois, un gendarme a osé me demander de quel ministère il s’agissait, mais n’a pas insisté quand j’ai répondu qu’il s’agissait de celui de la coopération…
Cette technique est également utilisée avec succès par Janine Jirou (voir son site janine jirou) qui a fait de nombreuses fois la traversée du Sud marocain et de la Mauritanie vers le Sénégal. Son site est du reste une mine de renseignements et de plus, ce qu’elle ne dit pas sur son site, c’est que toutes ces traversées elle les a faites pour aider une coopérative de femmes près de Missirha à côté de la Gambie, dans le Siné-Saloum…dans un petit village où elle a même une case !!!
Heureusement, toutes ces tracasseries ont été limitées à Saint Louis sans doute trop abîmée par le tourisme.
Maintenant que nous sommes arrivés au Sénégal et que nous devons attendre l’arrivée de Cécile : un peu de farniente s’impose vu la chaleur (42° de max à l’ombre qui n’existe pas à midi, 33° le matin à 9 H, mais les nuits sont fraîches).
Hier, dimanche, nous avons été accueillis et invités par le chef du village auprès duquel nous avons passé la nuit : enfin la vraie et la belle Afrique !
Après la séance photo des enfants du village, nous partons vers le Djouj pour constater que… tous les oiseaux migrateurs sont partis. Nous en ferons autant !
Retour vers Saint-Louis et nuit en pleine brousse.
À Louga, il faisait vraiment très chaud (43°5) et nous avons vite rejoint la côte pour avoir de l’air plus frais ce qui nous a même obligés le soir à mettre un pull alors que la température n’était plus que de 26…Ne serions-nous pas en train de devenir frileux ?
Nous passons une belle nuit tranquille dans la brousse loin de tout, mais très vite nous sommes rejoints par des curieux aussi bien le soir que le matin, avec les sempiternels « donne-moi un cadeau » qui transforment les Africains en mendiants (merci le tourisme de masse et le Paris-Dakar).
Le lendemain, nous nous rapprochons doucement de Dakar en profitant (comme on le fait depuis plusieurs jours) de la pleine chaleur pour faire une halte à l’ombre de l’auvent d’Orion.
Un petit arrêt à Fass Boye nous permet de voir le retour de pêche des pirogues avec beaucoup d’ambiance en raison des nombreux gamins qui veulent se faire photographier (dire que bien souvent il faut presque voler les photos pour arriver à quelque chose ! )…
Au village suivant, Mboro, nous assistons à une pêche traditionnelle au filet tiré sur la plage par une cinquantaine d’homme (spécial souvenir d’il y a 31 ans pour les initiés).
Après une douce nuit au frais, nous commençons par dégager le lit de Cécile qui vient de décoller de Blagnac. Notre espace vital se réduit, mais ce ne sera pas pour très longtemps, en principe 2 jours puisque nous ne serons qu’à 480 km de Tambacounda, mais avec une route très mauvaise.
À Kayar en revanche, nous repartons instantanément vu l’accueil « Paris Dakar » et « petite côte » qui règne…Il est vrai que le nom de ce village est cité dans tous les guides et pas ceux de Fass Boyo ni de Mboro !!!
Heureusement à 10 kilomètres à peine, lors de notre halte du midi, des enfants voisins viennent nous offrir des noix de cajou en bienvenue… L’Afrique sous toutes ses facettes !
Cécile bien arrivée un peu avant minuit, nous avons passé la nuit près de l’aéroport. Tôt le matin, un petit gendarme de bas étage a essayé de nous faire chanter en menaçant d’alerter l’ambassade et que cela allait nous coûter très cher… Comme d’habitude, nous n’avons pas cédé au chantage et avons sorti le grand jeu, allant même jusqu’à sortir une réponse du consulat du Sénégal de Paris avec un entête de la république du Sénégal, ce qui changea miraculeusement les donnes et… les prétentions de ce cher gendarme qui du coup est même venu saluer Isabelle et Cécile !!!!
Nous avons repris la route en direction de Tambacounda et la température monte régulièrement.
Jusqu’à Kaolac, puis le tout début de la nationale 1, tout va bien….
En revanche peu après l’état de la route se dégrade franchement pour devenir par endroit des seuls trous de 25 à 35 centimètres de profondeur avec un peu de goudron autour !!! Et la piste parallèle n’est pas meilleure.
Le pire nous attend le lendemain avec part endroit du 20 kilomètre-heure de moyenne à peine, mais il n’y a pas d’autre route en venant de Dakar.
Bref avec beaucoup de patience et de zigzags (comme tous les véhicules) sur la route, nous arrivons à Tambacounda où nous sommes accueillis par sœur Rita et sœur Pascaline qui nous attendaient …la veille ! Il faut dire qu’elles n’ont pas consulté leurs mails !
Après nous être rafraîchis, nous déchargeons les 47 colis le Poupinel, et les trois fauteuils.
Le lendemain, nous y ajouterons notre collecte pour les écoles ainsi que le carton supplémentaire mis dans le bagage de Cécile.
Notre « mission » sera presque complète.
À minuit, il fait encore 38 °C. Il est vrai qu’à midi il faisait plus de 45,5 °C !
Au petit matin, nous avons droit à un petit peu de fraîcheur…très relative avec 31° au plus frais et le tout sans le moindre souffle d’air. C’est très dur !!!
Heureusement, sur place nous avons une case avec un ventilateur qui est le bienvenu… quand il y a de l’électricité.
Ici tout est chaud et c’est très difficile à supporter :
- pas de douche froide, mais uniquement de l’eau chaude (très chaude même),
- un lit chaud comme si un avait mis une couverture chauffante avant d’y entrer,
- un sol sur lequel on se brûle les pieds dès 6 heures du matin
- les réfrigérateurs ne fonctionnent plus et seuls congélateurs arrivent à faire quelque froid
Même les habitants de Tambacounda ont chaud et attendent avec impatience l’arrivée de la pluie bien que les premiers jours soient suffocants vu la température du sol.
Dimanche, les sœurs nous ont invités à déjeuner. Nous avons la joie de déguster un rôti de porc, mets très rare dans ces contrées. Elles ont dû cuisiner au charbon de bois, car il n’y a plus de gaz à Tambacounda, quant à l’électricité, ça part et ça revient !!!…
Landing homme de confiance de la « main sur le cœur en Casamance » arrive de Ziguinchor dans l’après-midi et repart dans la nuit avec tous les cartons destinés à la Casamance.
Lundi 21 mai, nous passons la journée à choisir tissus et artisanat que nous allons ramener en France pour la « main sur le cœur » (une autre partie sera achetée au Maroc) .
En fin de soirée nous allons acheter 250 kilos de riz, 360 savons, 900 sachets de biscuits et 240 boissons vitaminées de la part de la « main sur le cœur » que nous acheminerons sur le village charbon.
Là, notre « mission » sera vraiment finie.
Mardi matin (8 h, 31° déjà !!), la matinée est consacrée à la tournée des écoles.
Rita a choisi de donner toute notre collecte à une école publique d’un quartier déshérité de Tambacounda. Nous avons droit à visite, accueil et chants en notre honneur. Ici le matériel pédagogique pour apprendre à compter est constitué de bouts de bois et de cailloux ou de vielles capsules….
Séquence émotion …
Dans l’après-midi, visite au collège et à une autre école, toujours séquence émotion.
En fin d’après-midi, nous sommes attendus au village charbon où nous allons livrer les denrées alimentaires et les savons achetés de la part de la « main sur le cœur ». Dès notre arrivée les bancs sont installés sous la « case à palabres ». Pendant ce temps nous sommes invités à admirer leur superbe puits. Les femmes (bien sûr) y puisent en cadence l’eau à 15 à 20 mètres de profondeur. Superbe spectacle dans une ambiance typiquement africaine.
Une fois les bancs installés, le chef du village et les notables nous gratifient d’un accueil lui aussi très africain. Encore séquence émotion …
Le lendemain, la journée est consacrée à la visite du parc du Niokolo-Koba.
Lever 4h30 pour être à 7h pour l’ouverture du parc. Les animaux y sont très nombreux (diverses variétés d’antilopes, phacochères, gazelles, hippopotames, crocodiles, singes verts, babouins, etc…). Hélas nous n’avons vu ni panthère, ni Sa Majesté le roi lion. Pourtant il y en a, mais les herbes sont hautes et ils ne se sont pas aventurés sur la piste… De plus, eux aussi ont chaud et ils digèrent à l’ombre sortant seulement tous les 3 ou 4 jours…
Jeudi, dernier jour à Tambacounda donc dernières emplettes et dîner chez les sœurs toujours aussi sympathiques.
Après les derniers adieux, c’est le départ pour un retour au bercail. Nous allons prendre la route du nord qui longe le fleuve Sénégal. La fournaise est toujours aussi importante, mais le soir il y a un peu de vent léger bien agréable.
Le passage du bac à Rosso est très africain, mais malheureusement la bande de tapeurs (comme signalé sur internet) gâche beaucoup de choses. Heureusement, nous restons fermes et du douanier aux tapeurs ils en ont tous pour leurs frais… Au bivouac, 100 km plus loin, l’influence de l’océan se fait sentir : 20° de moins qu’hier midi, gilet de rigueur, nous nous enfermons sous notre auvent….
Puis les dunes reviennent petit à petit et brutalement en 20 à 30 kilomètres tous les arbres disparaissent.
Après un petit arrêt à Nouakchott (internet oblige) nous filons vers le Maroc, car la région est vraiment très inhospitalière (du sable, des cailloux et encore du sable) … Le vent, toujours aussi violent, a fait sa réapparition et dans le Sud marocain ce n’est pas mieux!
Les soirées sont fraîches et la température de la journée est bonne, car l’influence de l’océan se fait sentir.
Ce n’est pas sans raison que cette région est appelée le Sahara occidental…
Puis arrive Dakhla, nous y trouvons enfin un marché digne de ce nom où nous nous régalons à acheter du beau poisson et de la belle viande dans de vrais commerces…
Ensuite, nous poursuivons notre remontée « rapide » (tout est très relatif), car le désert est roi avec de temps à autre un chasse-neige pour dégager la route et repousser le sable que le vent violent déplace jour et nuit.
Enfin, arrivés à Guelmin (surnommée la porte du désert) nous retrouvons le premier arbre… Le précédent était de l’autre côté de Nouakchott il y a 2000 kilomètres environ. En 20 kilomètres, tout le paysage change, nous sommes revenus dans un autre monde !
À partir de Tiznit, après la traversée de l’Anti-Atlas, nous allons adopter un rythme de vacances pour faire nos 1100 derniers kilomètres au Maroc !
Et nous commençons par une journée de flânerie dans la médina de Tiznit.
Bien sûr, nous faisons une halte à Aït Ali chez nos copains juste avant Agadir.
Après avoir regagné des contrées plus hospitalières que le Sahara occidental, nous continuons notre remontée tranquille en flânant un peu.
À Safi, nous continuons les achats commandés par la « main sur le cœur ». En effet Orion étant vide lors de ce retour, nous avons décidé de revenir avec de l’artisanat difficilement ramenable en avion (poids, volume…).
Au fur et à mesure de notre remontée vers la France, nous chargeons Orion avec les spécialités des régions traversées (ici à Safi, c’est la poterie).
Ces achats seront vendus au profit d’autres actions menées par la « main sur le cœur »…
Nous commençons un peu à « digérer » les formidables rencontres que nous avons vécu ce voyage-ci.
Nous laissons Cécile à Casablanca où elle prend l’avion pour Toulouse (via Madrid…).
Des amis et Olivier vont la récupérer pour lui permettre de reprendre ses cours ou du moins le peu qu’il en reste (fin des cours une semaine et demie après sa « reprise ») ! Elle va donner un (petit) coup de collier pour voir avec ses professeurs ce qu’elle a manqué.
Quant à nous, nous allons gentiment prendre le bateau à Tanger 2 jours plus tard pour arriver justes à temps pour assister au spectacle d’art vocal de la classe de Cécile.
Comme d’habitude, ces superbes rencontres n’auraient pas été possibles sans le soutien de nombreux copains (pour les collectes, pour s’occuper de Cécile, pour nous maintenir un fil d’Ariane avec notre monde « civilisé » grâce à notre site, ses mises à jour et ses contacts…).
Alors qu’ils en sont tous remerciés en attendant… notre prochain voyage.
Il commence à prendre forme dans nos têtes et nous aurons encore besoin de notre petite chaîne de solidarité.
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