Oasis et montagnes
En route vers la vallée du Draa, nous faisons étape un peu avant Zagora. La région traversée est totalement désertique et le vent violent nous rappelle fortement le « grand sud » «marocain quand nous partions vers la Mauritanie et l’Afrique. Le vent, la végétation, les cailloux, la température, tout y est, même la couleur de peau des habitants. Les gens sont de plus en plus foncés, beaucoup sont totalement noir. Le soleil certes, mais également le brassage génétique avec les nombreux esclaves noirs en sont sans doute la cause …
La vallée du Draa que nous traversons le dimanche est une succession d’oasis tels des petites perles semées dans le désert. Le vent qui s’était calmé durant la nuit reprend avec violence entre les oasis !
Le Draa est un fleuve qui coule dans cette vallée pour disparaître aux environs de Zagora dans le sable et les cailloux. Il refait surface à plusieurs centaines de kilomètres dans le grand sud marocain au moment où il se jette dans l’atlantique en une résurgence impressionnante.
Nous avons terminé la mission que nous avait confié la Main Sur le Cœur, mais Orion continue sa route vers Tiznit et Agadir où nous allons livrer les derniers cartons embarqués.
Nous faisons à nouveau étape dans des paysages grandioses, en se mettant à l’abri du vent comme nous pouvons en fonction de la topographie locale ! Heureusement avec la fraîcheur de la nuit il se calme, mais repart dès que la chaleur redevient écrasante.
Les téléphones passent mal et les nouvelles des enfants sont rares, mais bientôt, près de la côte atlantique, cela devrait s’arranger.
Nous traversons l’anti Atlas pour rejoindre Tafraoute d’où nous espérons faire partir ces nouvelles . Les paysages sont fabuleux, la route est parfois chaotique avec des oueds qui ont emporté les radiers des passages à gué. La forte chaleur du désert a cédé la place à la fraîcheur de la montagne et l’influence atlantique a pris le dessus. Nous passons de nombreux cols et faisons étape à 1500 mètres à nouveau. Pulls et pantalons longs sont à nouveau les bienvenus avec une température qui ne dépasse pas les 8° la nuit.
Hélas les divers villages que nous traversons du coté de Tafraoute n’ont pas d’internet. Là encore les paysages sont fabuleux même si les pentes douces sont totalement inconnues. Orion monte et descend à de nombreuses reprises des dénivelés de plusieurs centaines mètres au fil des kilomètres de montagne. Il faudra attendre notre arrivée à Tiznit mercredi pour mettre à jour le site.
2 Comments
Coucou les aventuriers !!!
Parce qu’il me semble que « aventuriers » est le mot juste.
Et oui encore un peu plus au sud … plus rien ne vous arrête
L’image des oasis comme de petites perles semées dans le désert : ça me parle … quant au vent
C’est pas le zéphyr,
N’aurait pu suffir’,
C’est pas lui non plus
L’aquilon joufflu,
C’est pas pour autant L’autan.
Non, mais c’est le plus fol
Et le plus magistral
De la bande à Eole,
Si en Provence il s’agit du mistral comment se nomme celui qui vous fait des misères ?
Fuyez vite cet endroit beau mais hostile je ne veux pas vous retrouver tout ratatinés et desséchés à votre retour.
En voyant les photos j’imagine assez bien le parcours : et hop en haut, et hop en bas et hop etc etc…
Et c’est sûr qu’à 1500 mètres il vaut mieux le pantalon long et les pulls, ici la météo du jour est maussade et j’espère que cela ira mieux quand vous rentrerez.
L’érosion dans les montagnes a créé des paysages magnifiques un peu irréels mais je vous sur la carte que vous approchez de rivages plus accueillants.
Je suppose que les livraisons d’Orion terminées vous serez sur le chemin du retour
Bises à tous les 2
Zagora, Tafraout, Tiznit, Tata… ou le grand sud, c’est de là d’où entre nos racines africaines naguère. Aujourd’hui, ces villes gardent encore leur authenticité et peinent à frayer un chemin vers la modernité… depuis que vous nous avez quitté, le climat s’est emporté et il a tellement plus qu’une très grosse crue arriva pour bloquer les routes pendant 3 jours. Heureusement, nous sommes partis de Tatiouine à quelques secondes avant la crue pour aller à Goulmima. Nous sommes rentrés hier à la matinée, la route toute défoncée et des hauts et des bas incroyables, et chaque jour, pendant les après-midi, les orages jettent des pluies et parfois de petites grèles; alors la boue partout et les menaces de crues arrêtent nos cours assez tôt avant l’heure. La pluie, ça plaît! mais les conditions de vie dans les campagnes ne permettent pas une vie normale surtout comme dans ce village… et vu cela, ça ne m’étonne pas que vous avez trouvé devant vous aussi beaucoup du vent, le climat du sud. nous sommes contents que votre voyage continue ainsi; parfois en haut, parfois en bas comme le climat, le temps, la vie, la nature….pourvu qu’on soit encore en vie pour le voyage et le partage…